Si la vision de nuées d’étourneaux dessinant des arabesques dans le ciel intrigue toujours, beaucoup se demandent réellement quand partent les étourneaux. La migration des étourneaux est un phénomène annuel impressionnant en France qui suscite la curiosité autant chez les passionnés d’ornithologie que chez ceux qui lèvent simplement la tête par hasard. Différentes régions françaises et européennes connaissent des rythmes variés, des rassemblements spectaculaires et tout un calendrier migratoire aussi fascinant qu’imprévisible.
Sommaire :
À quelle période s’observe le départ des étourneaux ?
L’un des premiers points à connaître pour comprendre la migration des étourneaux consiste à observer leur période de départ. Les premiers signes de mouvement apparaissent généralement dès la fin de l’été, mais c’est surtout à partir de septembre que les grands déplacements démarrent.
L’automne marque vraiment le début du grand ballet des oiseaux migrateurs, avec une nette accélération des départs durant octobre. Le pic migratoire des étourneaux s’étale souvent entre mi-octobre et mi-novembre, même si quelques groupes patientent parfois jusqu’à la fin du mois de novembre avant de quitter définitivement certaines zones françaises.
Les variations selon les régions
Toutes les régions n’assistent pas au départ des étourneaux à la même date. En France, le nord du pays voit souvent ses résidents ailés partir un peu plus tôt qu’en Provence ou dans le Sud-Ouest. Cette différence s’explique surtout par la météo locale et les premières vagues de froid qui pressent ces petits migrateurs à trouver des climats plus doux plus rapidement que ceux restés dans des secteurs encore tempérés.
En montagne également, le passage des étourneaux se joue parfois sur quelques jours seulement, tandis qu’en région littorale, notamment en Bretagne ou en Finistère, il arrive que certains groupes tardent davantage, profitant d’une douceur côtière persistante jusque tard dans la saison.
Le calendrier migratoire détaillé
Un simple calendrier permet d’y voir plus clair sur les dates clés de cette grande aventure collective :
- Fin août : apparition des premiers petits groupes quittant les zones septentrionales
- Septembre : multiplication progressive des déplacements et rassemblements massifs dans les campagnes
- Début à mi-octobre : intensification des vols groupés, avec formation de murmures très visibles le soir
- Mi-octobre à mi-novembre : véritable pic migratoire sur quasiment toute la France
- Fin novembre : derniers retardataires s’envolent vers le sud ou l’Espagne
Ces dates restent indicatives, car chaque année, de légères variations régionales peuvent intervenir selon la météo ou l’abondance de nourriture dans les différentes zones traversées.
Comment reconnaître la migration des étourneaux ?

Pour saisir pleinement ce phénomène, rien ne vaut l’observation directe. Les plus belles scènes adviennent souvent au crépuscule, lorsque les milliers d’oiseaux fusionnent en vastes nuées qui ondoient dans le ciel avant de choisir un dortoir commun pour la nuit.
Certains lieux deviennent alors des spots d’observation privilégiés, où le spectacle des rassemblements attire observateurs et photographes amateurs. Impossible de manquer ce show vivant lorsqu’il se produit près d’une plaine, d’un bosquet isolé ou d’une ville où les arbres semblent crouler sous le poids des oiseaux au repos.
Pourquoi les étourneaux migrent-ils en groupe ?
La migration en groupe répond avant tout à une logique sécuritaire. Déplacer plusieurs centaines ou milliers d’individus ensemble limite les risques face aux prédateurs. La synchronisation des mouvements a également pour effet de déstabiliser les rapaces, offrant une meilleure protection à chaque membre du vol.
Cette stratégie facilite aussi la localisation de nouveaux lieux riches en nourriture, puisque chaque oiseau bénéficie du flair collectif, augmentant ainsi les chances de survie pendant le périple automnal. C’est également dans cette dynamique que se forment les fameuses murmurations, ces motifs aériens captivants durant le pic migratoire.
Observation, conseils et astuces
Il existe différents moyens de profiter de la migration des étourneaux sans les déranger. Opter pour une approche discrète, rester à distance lors des rassemblements et choisir des jumelles adaptées suffisent largement pour savourer ce moment unique.
Certaines localités répertorient les meilleurs endroits où admirer ce déplacement en masse, particulièrement à proximité de roselières, grandes mares ou vallées abritées. Attendre la tombée de la nuit augmente nettement les probabilités d’assister à ces fabuleux spectacles collectifs.
Quelles sont les raisons principales de la migration des étourneaux ?
Plusieurs facteurs incitent ces oiseaux à prendre leur envol en direction de contrées plus accueillantes. La recherche de climats plus doux occupe le devant de la scène, car les étourneaux tolèrent mal le froid prolongé et la baisse brutale des ressources alimentaires à l’arrivée de l’hiver.
Les épisodes répétés de mauvais temps déclenchent bien souvent la vague définitive de départ, poussant les oiseaux rassemblés à parcourir plusieurs centaines de kilomètres vers le sud européen. L’instinct grégaire accentue cet élan migratoire, chaque individu étant sensible aux mouvements de ses voisins.
Météo, alimentation et adaptation comportementale
Les intempéries majeures (pluie, coups de vent, gelées précoces) jouent un rôle déterminant sur le timing de la migration. Quand les conditions deviennent inhospitalières, la période de départ s’accélère brutalement. À l’inverse, une arrière-saison adoucie peut prolonger la présence de nombreux groupes, notamment dans le sud de la France et sur le littoral atlantique.
Du côté alimentaire, l’effondrement progressif de la disponibilité d’insectes et baies sauvages oblige les étourneaux à se déplacer. On observe alors une forte mobilité dans les campagnes céréalières ou viticoles et même une concentration inhabituelle dans certains villages où les ressources restent disponibles plus longtemps.
Migration partielle : tous les étourneaux migrent-ils ?
Contrairement à d’autres espèces strictement migratrices, les étourneaux européens affichent un comportement de migrateur partiel. Cela signifie qu’une partie de la population opte pour le départ tandis que d’autres individus préfèrent hiverner sur place, notamment si les conditions locales restent favorables.
Ce choix dépend largement de la latitude d’élevage, de l’âge, mais aussi de la flexibilité alimentaire dont font preuve certains groupes urbains ou périurbains qui profitent du chauffage urbain ou des restes de nourriture humaine. Ces nuances rendent la dynamique migratoire imprévisible d’une année sur l’autre.
Où et quand reverra-t-on revenir les étourneaux au printemps ?

Après des mois passés dans le sud de l’Europe, voire jusqu’au Maghreb, vient le retour des étourneaux au printemps. Dès février-mars, les premiers groupes amorcent un trajet inverse, émaillé cette fois de nombreuses haltes pour la nidification.
Ce retour printanier contribue à rétablir progressivement de fortes densités dans toutes les régions françaises. Du Nord de la France à la Provence, en passant par la montagne et l’Ouest atlantique, le calendrier de retour varie d’une dizaine de jours selon la météo et la distance parcourue par les populations hivernantes.
| Période de départ | Région concernée | Retour estimé |
|---|---|---|
| Fin août | Nord, Europe centrale | Février-mars |
| Octobre | Centre, montagne, Finistère | Début mars |
| Fin novembre | Sud, Provence | Mi-mars |
L’attention portée à ces dates clés permet de prédire les meilleurs moments pour observer ces magnifiques ballets collectifs à la fois au départ et au retour. L’effet miroir entre migration automnale et remontée printanière souligne la grande adaptabilité de cette espèce au fil des saisons.



